Joeffroy…… Joeffroy avec un J comme
Jean-Claude, son papa.
C’était le petit dernier de la famille aux yeux bleus et aux cheveux blonds
(blonds presque blancs…). Il profitait de ses cheveux limite phosphorescents
pour se mêler incognito parmi les hollandais chaque année lorsque nous passions
nos vacances à l’Ile de Ré.
Certains petits frères veulent être pompiers ou shérifs… Lui, à peine séparé de
son Pitit Dodo, il voulait devenir cuisinier. Et, c’est avec mamy Pierrette qu’à
7 ans il apprenait déjà à recuisiner les « p’tits peus ». De là est certainement
née cette gourmandise pour tous les petits plats mijotés.
Seul gaucher de la famille, il adorait le tennis, bien sûr devant la télé, mais
aussi sur les cours de tennis: une de ses motivations profondes, à demi-avouée,
était de battre son père.
Peu d’entre nous savent qu’il était doué pour le dessin dans un style bien à
lui.
Il savait être patient, et avait notamment consacré beaucoup de temps dans la
réalisation de sa grande collection de timbres à laquelle il tenait énormément.
Doué et passionné d’informatique, il prenait aujourd’hui beaucoup de plaisir
dans son travail au quotidien et a partager sa passion avec beaucoup de
personnes de son entourage.
Il a passé des soirées et des nuits entières à jouer seul ou en réseau sur son
ordinateur : il s’éclatait et ne manquait pas de nous faire partager ses scores
et ses victoires dans des jeux dont on ne connaissait rien.
Plein de vie, il parlait sans arrêt… bavard, le mot est faible… un exemple, il
m’appelait souvent en commençant par dire « je t’appelle vite fait juste pour
prendre des nouvelles ». Il raccrochait plus d’1 heure après, presque frustré de
n’avoir pu tout dire. Il est vrai que souvent je ne l’avais pas eu au téléphone
depuis la veille ou l’avant-veille.
Et pourtant il était plutôt discret. Il aimait les enfants, beaucoup. Il avait
toujours beaucoup d’attention à leur égard. D’ailleurs, il les gâtait trop,
beaucoup trop comme encore au dernier Noël.
Il était toujours d’une générosité excessive envers les personnes qu’il aimait.
Toujours souriant, serviable, plein de gentillesse pour aider et donner un coup
de main en cas de besoin. Il était toujours disponible pour les journées de
déménagement, les soirées ou matinées de baby-sitting ou encore les après-midis
jardinage.
Dire qu’il va nous manquer est un euphémisme. Il sera là toujours avec nous, en
jeans, en polo Lacoste, le sourire aux lèvres, les lunettes sur le nez ;
Nous avons essayé de prendre soin de Joeffroy au mieux et aujourd’hui je suis
sûr qu’il va rejoindre sa maman et sa Mamy qui lui manquaient tant.
Marjorie